Il y a quelques jours, Djibril Bassolé, Ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, se plaignait d’une usurpation de son titre sur Facebook. Avant lui, le Ministre des Mines et des carrières s’était plaint et maintenant c’est l’un des présidents du Mouvement du Peuple pour le Progrès, Roch Marc Christian Kaboré, qui déclare que les deux comptes qui portent son nom et son image sur Twitter ne sont pas les siens.
Une des choses qui peuvent intriguer dans ces affaires, c’est que les personnalités politiques burkinabé qui se trouvent touchés, dénoncent simplement l’usurpation de leur identité sur les réseaux sociaux. Ils viennent juste faire des déclarations pour dire qu’ils ne sont pas les gérants ou détenteurs de ces comptent qui portent leur nom ou leur image. Sans pour autant montrer ce qu’ils vont faire pour y remédier. Et pire, ils ne disent pas à quelle adresse on peut trouver leur vrai compte. C’est à croire qu’ils n’en ont pas tout simplement.
Alors quelques questions nous viennent à l’esprit : ces hommes politiques burkinabé, ne comptent-ils pas venir sur les réseaux sociaux? Ont-ils peur de le faire ou n’en voient-ils pas l’importance? Peut-être y sont-ils déjà et préfèrent-ils rester cachés, en utilisant des faux comptes eux aussi… Ne serait-ce pas propager le mal qu’eux-mêmes condamnent? Autant d’interrogations qui méritent réponse…
Nous pensons cependant qu’il est temps que chacun des hommes politiques du Faso se rende accessible à la population pour laquelle il travaille. Cela peut et doit passer par les réseaux sociaux car c’est le moyen le plus efficace pour une communication de proximité de nos jours. Si ces politiciens ne s’y connaissent pas ou ne souhaitent pas s’occuper de leur page / compte eux-mêmes sur les réseaux sociaux, ils peuvent simplement embaucher des ‘’community managers’’ (CM) pour gérer cela à leur place, parler en leur nom et répondre comme il le faut aux questions et discussions que les jeunes burkinabé ont à leur proposer…
Qu’ils prennent en exemple sur les 3/4 des dirigeants du monde qui, selon l’étude « Twiplomacy 2013 » menée par Burson-Marsteller, sont inscrits sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter. Selon elle, 77 % des dirigeants mondiaux des 193 pays représentés à l’ONU, sont aujourd’hui détenteurs d’un compte Twitter. Elle s’est basée sur 505 comptes Twitter dont la moitié s’est révélée être des comptes personnels de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement ou de ministres des affaires étrangères. Un tiers d’entre eux environ rédigent des « tweets » eux-mêmes mais très peu le font de manière régulière. En plus elle souligne que le dirigeant le plus suivi de la planète est Barack Obama avec 48,6 millions de suiveurs. Il est donc loin devant le Pape François avec près de 10 millions de suiveurs.
Comme quoi hein… Merci pour cet article.
bravo!
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Merci Stella pour cet article pertinent. Moi je pense perso qu’ils n’ont pas encore compris que c’est necessaire de se créer une présence sur les réseaux sociaux. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, on ne peut pas compter au Burkina le nombre d’entreprises assez gigantesque qui n’ont pourtant aucune présence en ligne. Aucun compte sur aucun des réseaux sociaux, n’en parlons pas d’un site web.
Ravi de découvrire ton blog
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Merci T’Willy. Le manque est très grand en effet. Et cela se sent sur le manque d’informations en général sur les activités africaines et surtout burkinabé. Il faut changer cela!
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